Evaluer l’impact de la filière laitière sur l’environnement et ses conséquences pour les acteurs est la mission de l’interprofession afin de répondre aux enjeux climatiques.
Pour cela, le Cniel coordonne des projets techniques qui visent à établir des références et à identifier des solutions pour réduire l’impact environnemental et renforcer les contributions positives de la filière laitière.
Il veille enfin à la valorisation des résultats de ces différents projets, et à leur application concrète, en coordination avec les partenaires de la filière.
Ces différentes actions permettent à la filière d’anticiper les évolutions règlementaires et ainsi de s’y adapter.
Progresser et s’adapter, en faveur de l'environnement
Comme toute activité humaine, l’activité laitière a des effets – positifs et négatifs – sur son environnement et les principaux milieux que sont le sol, l’air, l’eau et la biodiversité. Depuis plus de trente ans, la filière laitière œuvre à limiter l’impact négatif de ses activités. Dans le cadre de sa démarche de responsabilité France Terre de Lait, le Cniel s’est ainsi fixé l'objectif ambitieux de réduire l’empreinte carbone des produits laitiers de 17 % entre 2016 et 2025. Il a défini pour cela des plans d’action collectifs impliquant les acteurs laitiers, aussi bien de l’élevage que de la transformation. En parallèle, l’interprofession encourage le maintien des bénéfices de son activité sur la biodiversité, ainsi que la préservation des ressources naturelles.
Mais les conditions de production en élevage et en laiterie sont, elles aussi, modifiées par le changement climatique. La filière cherche donc également à s’adapter aux défis environnementaux présents et futurs, par exemple en sécurisant les ressources alimentaires des troupeaux laitiers.
Ferme Laitière Bas Carbone, une démarche vertueuse
Lancée en 2015, la démarche Ferme Laitière Bas Carbone est une initiative du Cniel visant à accompagner les éleveurs laitiers français dans la réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre à partir d’un diagnostic individualisé. Effectué par un technicien formé, ce diagnostic individuel permet d’estimer l’empreinte carbone et les consommations en énergie de l’élevage, mais aussi sa contribution positive à la biodiversité, sa performance nourricière et son stockage de carbone. Plantation de haies, installation de panneaux photovoltaïques, augmentation de son stockage de fourrage ou réduction des aliments concentrés dans l’alimentation du troupeau pour améliorer son autonomie alimentaire... Chaque éleveur peut choisir les leviers d’action adéquats à son exploitation et à ses objectifs, afin d’améliorer son empreinte carbone tout en maintenant ses performances technico-économiques.
Plus de 18 000 fermes ont été diagnostiquées à ce jour (2024), l'objectif étant d'impliquer 48 000 éleveurs d'ici 2030. La démarche Ferme Laitière Bas Carbone engage ainsi la filière dans la lutte contre le changement climatique et se révèle fédératrice pour les éleveurs, les transformateurs coopératifs et privés et les organismes de conseil.
Une démarche responsable basée sur le dialogue et l’action collective
L’action du Cniel en faveur de l’environnement, et de manière plus générale son attention portée à une production et une transformation responsables, font partie des priorités incarnées dans sa démarche de progrès France Terre de Lait.
Cette démarche respecte les principes fondateurs de la norme internationale de « responsabilité sociétale » ISO 26 000 : la transparence, l’écoute, le dialogue avec les parties prenantes, et la mise en œuvre d’un progrès continu et responsable en matière de développement durable.
C’est pourquoi la communication auprès de ses différents publics – acteurs de la filière, mais aussi institutions françaises et européennes, consommateurs et ONG – fait partie intégrante de la stratégie du Cniel en matière environnementale. Afin que les connaissances acquises sur l’atténuation et l'adaptation au changement climatique soient diffusées au sein de la filière, le Cniel s’appuie notamment sur les compétences des territoires, en octroyant un rôle clé aux Criel volontaires pour animer et la construire de programmes sur leur périmètre. L’interprofession participe également à de nombreux événements professionnels d’envergure nationale et internationale.