France Terre de Lait
Une démarche collective de progrès pour une filière laitière durable
Née à la suite des Etats Généraux de l’Alimentation de 2017, France Terre de Lait est la démarche de responsabilité sociétale de la filière laitière française. Elle incarne la volonté de la filière de mettre les enjeux économiques, sociaux, environnementaux et sociétaux au cœur de sa stratégie de développement durable.
Conformément aux recommandations de la norme ISO 26000, cette démarche est collective. Producteurs, coopératives, industries privées, distributeurs, commerçants de proximité et restaurateurs… Unis par des convictions et des valeurs communes, l’ensemble des acteurs laitiers s’engagent pour un même objectif : (re)donner leur juste valeur au lait et aux produits laitiers français. Avec France Terre de Lait, ils formalisent leur volonté de progresser ensemble, et de le faire savoir.
France Terre de Lait, c’est donc la signature qui garantit, pour chaque litre de lait et chaque produit laitier, une origine française, un haut standard de qualité et le savoir-faire de chaque acteur impliqué. Régie par quatre principes forts – responsabilité, progrès continu, transparence, écoute et dialogue, cette démarche valorise l’excellence de toute la filière laitière, en France comme à l’International.
Les quatre engagements de la démarche France Terre de Lait
La performance économique et sociale
Pour que chaque acteur puisse mieux vivre de son métier
Pour continuer à se développer et rester attractive sur un marché de l’emploi concurrentiel, la filière doit veiller à la rémunération et aux conditions de travail de l’ensemble de ses salaire médian des Français. En 2016, année de référence, 26 % des éleveurs atteignaient ce revenu moyen. En 2020, ils sont 42 %. L’objectif de la filière est que cet indicateur atteigne les 55 % en 2025. Mais ce sont aussi les conditions de travail des acteurs laitiers que la filière tend à améliorer, en mesurant d’une part la satisfaction des éleveurs, et d’autre part la prévention des risques, la reconnaissance et le développement des compétences, et l’épanouissement des salariés de la transformation laitière.
La performance sanitaire
Pour garantir la haute qualité du lait et des produits laitiers
Issus du vivant, les produits laitiers sont des produits fragiles. Afin que leur qualité reste irréprochable, la filière se doit d’être performante en termes de maîtrise sanitaire.
En 2020, la mise en œuvre d’un nouvel accord interprofessionnel a permis de systématiser les tests en élevage, objectif que s’était fixé la filière à 2025. L’intégralité des échantillons de lait collectés sont désormais testés, pour y vérifier l’absence de résidus d’antibiotiques. En parallèle, la lutte contre l’antibiorésistance s’est poursuivie, avec une forte baisse de l’usage d’antibiotiques en élevage. La part des produits laitiers dans les TIAC (toxi-infections alimentaires collectives), quant à elle, atteint quasiment la valeur maximale cible de 2,5 %. Reste à continuer les efforts pour maintenir ce résultat.
La performance alimentaire
Pour s’inscrire dans une démarche de consommation responsable
Pour asseoir sa place sur les marchés nationaux et internationaux, la filière doit permettre aux consommateurs de faire un choix alimentaire éclairé, en les informant sur la qualité des produits laitiers et sur leurs conditions de production et de transformation. En outre, la filière doit promouvoir un export français durable, créateur de valeur, dans le respect des filières locales et des cultures alimentaires.
Les Français ont confiance dans les produits laitiers, comme en témoigne le baromètre d’InquietAlim, qui recueille chaque année les inquiétudes alimentaires des consommateurs. Si cet indicateur avait chuté en 2019 en raison d’aléas sanitaires (salmonelles, listeria...), il s’est toutefois fortement redressé en 2020. Au cours de la crise de Covid-19, la filière s’est en effet mobilisée pour assurer l’approvisionnement des étals, les Français ont retrouvé le goût de cuisiner et les produits laitiers ont été largement plébiscités
La performance de production responsable
Pour respecter le bien-être et l’environnement
Afin de se développer durablement et de rassurer les consommateurs et les citoyens sur son adéquation avec leurs attentes, la filière doit prouver que ses modes de production et de transformation sont responsables, d’un point de vue sociétal comme environnemental.
A horizon 2025, l’ensemble des fermes laitières auront évalué le bien-être de leur troupeau, grâce à un outil de diagnostic inscrit depuis 2022 dans la nouvelle Charte des Bonnes Pratiques d’Elevage. Chaque année, ce sont entre 15 et 17 000 élevages qui sont évalués. Cette évaluation est d’ailleurs désormais obligatoire tous les 3 ans.
L’amélioration du bilan carbone de la filière se mesure en suivant l’évolution de l’empreinte carbone nette par litres de lait sortis d’usine après transformation, exprimée en kg équivalent CO2 par litre. A ce jour, plus de 18 000 fermes – soit 40 % des éleveurs – et la majeure partie des entreprises sont engagées dans la réduction des émissions de carbone. Le plan de relance et les différents programmes régionaux devraient permettre d’accélérer la réalisation de diagnostics « carbone » sur les fermes laitières, afin de tendre vers l’objectif escompté : -17 % des émissions à horizon 2030.
Le rôle du Cniel au sein de France Terre de Lait
L’objectif du Cniel aujourd’hui est d’élaborer et de déployer une stratégie collective « France Terre de Lait », pour une filière laitière performante et durable, dans l’intérêt de ses acteurs et des consommateurs.
Décider la stratégie collective
Le CNIEL crée :
- Pour les instances de décision de l’interprofession (conseil d’administration & commission) : une veille et des études économiques et scientifiques, ainsi que l’analyse des attentes des consommateurs pour aider à la prise de décisions.
- Pour les acteurs de la filière : une vision stratégique à court et moyen termes, un cadre de fonctionnement à travers des guides, des référentiels et des accords interprofessionnels homologués par les pouvoirs publics, une dynamique collective pour la création de valeur économique et sa juste répartition, une accélération des transformations nécessaires pour une filière durable.
- Pour les décideurs publics : un éclairage sur les spécificités du secteur laitier, afin que ses contraintes et enjeux puissent être pris en compte dans les politiques publiques.
- Pour le consommateur : une information étayée sur la filière et les produits laitiers, une protection des dénominations laitières, une garantie de qualité et de sécurité sanitaire, des connaissances scientifiques approfondies grâce au soutien apporté à la recherche publique.
- Pour les salariés : du sens, des perspectives et un esprit collectif qui contribuent à renforcer l’attractivité de la filière.
Déployer les plans d’actions
Dans le cadre du Cniel, son interprofession, la filière laitière s’est fixé huit engagements de progrès nationaux. Ceux-ci constituent le socle de garanties que la filière souhaite fournir à tous les consommateurs de produits laitiers français, à échéance 2025. Ils sont issus d’un consensus interprofessionnel et doivent permettre à la France de rester durablement une terre de lait.
Les huit engagements de progrès de la filière laitière s’articulent autour de ses quatre axes de performance prioritaires : performance économique et sociale, performance sanitaire, performance alimentaire, et performance de production responsable. Pour chaque engagement, un plan d’actions est mis en place et coordonné par l’interprofession afin que les acteurs de terrain – éleveurs, transformateurs, distributeurs et restaurateurs – s’approprient les objectifs et fassent évoluer progressivement leurs pratiques.